Pyroflam souriait de voir Pepito ainsi transformé en bon gestionnaire, s'inquiétant de la productivité de notre petite (HRP : ville ? planète ? région ? allez, région disons) région.
"Laisse-les donc s'amuser un peu, Pepito, et cesse de râler encore comme ça... Allez, tiens, je t'offre un verre."
Puis se tournant vers Niamor, au comptoir, qui ne disait toujours rien :
"Un verre pour mon ami et collègue Pepito, s'il te plait ! Une bonne liqueur de zligumes pour le calmer un peu, hé hé !"
Inwizigo et Imperator étaient partis s'isoler dans un coin, et Pyroflam espérait qu'ils ne feraient pas de bétise ! Zlitus imposait un cheminement assez stricte dans les relations entre zlitoniens... Peut-être un peu trop orthodoxe, cela dit ? (*)
Brusquement la porte du zlibar s'ouvrit et un zlitonien encore peu connu, chargé d'une pile de journaux à l'apparence artisanale indubitable, entra dans le zlibar.
"Le Zlimag, 1 zliton, toutes les news de Zliton !"
Surpris, toutes les discussions stoppèrent net et les regards convergèrent vers le nouvel arrivant. Celui-ci, mal à l'aise, continua néanmoins son discours, mais sa voix révélait une certaine timidité à être l'objet de tant d'attention.
"Appren
ez l'histoire de l'astéroide qui...
Sa voix mourrut et plus un bruit ne perturbait le vol désordonné des zlimouches (sic) à l'esprit embrumés par les vapeurs d'alcool.
Puis soudainement, les trois quarts de la population du zlibar se jetèrent sur lui qui, surprit, ne sut plus du tout où donner de la tête !
"J'en prends un !" "Moi aussi !" "Et moi !" "Tiens, 1 zliton !" "Donne m'en un !"
Le jeune vendeur de journaux disparut sous une avalanche de zlitoniens qui s'acharnaient littéralement sur lui, puis d'un seul coup, tout le monde reprit sa place, et les mouches s'entendirent à nouveau voler. Notre vendeur, ébahit, resta planté au milieu de l'entrée du bar, les bras ballants, la totalité de ses journaux vendus. Tout décoiffé et avec sa chemise à motié sortie de son pantalon, sans plus oser bouger, il demeuraient toujours sous le choc de cette marée humaine qui avait déferlé sur lui.
Tous les clients du Zlibar lisaient le fraichement créé journal de Zliton...
Voyant le vendeur de journaux plutôt désemparé, Pyroflam et Pepito lui firent signe de s'asseoir avec eux au comptoir.
"Tiens, remets-toi, prends un p'tit verre !"
"Merci. Je m'appelle Macharius."
Il était encore essouflé et le glaçon sonnait dans son verre, dans sa main tremblante sous le coup de l'émotion.
"Je pensais pas que mon journal se vendrait aussi bien !" ajouta-t-il.
"Etonnant, non ? Et le pire c'est que tu vas devoir aller en imprimer d'autres, parce que nous n'en avons pas eu ! Ni les deux tourtereaux qui follâtrent dans la réserve..."
(*) HRP : Est-ce que quelqu'un a envie de se coller à la théologie, enfin la zlitusologie ? Un zlitonien curé ?