J'ai gagné ! j'ai gagné ! Et en plus j'ai un ami ! Hum, pardon, je vous épargne mes épanchements joyeux. Alors...
Euh, je connais pas beaucoup d'énigmes, alors je vais faire dans le culturel pas drôle, si ça vous plaît pas beh tant pis hahahamuihihihi. Hum.
Il était une fois...
Un roi qui avait deux fils ; cela se passait en un joli royaume plein de soleil, d'oliviers et de pizze. Enfin, je ne suis pas certaine qu'il y avait des pizze à l'époque. Mais ça n'a pas une importance fondamentale pour la suite.
Le roi aimait profondément ses deux fils, mais il était inquiet pour sa succession ; la LCC (Ligue des Cadets en Colère) avait en effet organisé des manifestations monstres dans tout le pays contre le droit d'aînesse, et pour le partage des biens ; le roi leur balança du pain et des jeux, mais une miette tomba dans l'oeil de Caius Machintrucmulus, ce qui envenima la situation ; elle devint totalement intenable lorsqu'une erreur stupide fit larguer un gladiateur sur la tête d'un des principaux délégués syndicaux, qui fut tué sur le coup, avant même d'avoir eu le temps de dire "tu quoque, mi fili".
"C'est bon, c'est bon ! J'accepte de partager mes biens entre mes deux fils !" capitula le roi.
Mais il n'était pas tiré d'affaire pour autant. Il lui restait à décider de la façon dont il distribuerait les choses ; ah, si seulement il avait été roi du Colorado ! Un rectangle, ça se coupe facilement en deux ! Mais son professeur de géométrie ne lui avait jamais dit comment partager de façon équitable les monts, vallées, riants coteaux et odorantes pizze de son joli royaume. Quoi qu'il fît, ses deux fils risquaient d'être mécontents ; comme on dit, l'herbe est toujours plus verte chez le voisin.
Après s'être échiné pendant des heures devant sa calculatrice, notre bon roi faillit bien se crever les yeux de désespoir ; mais, comme il n'avait quand même pas, aux dernières nouvelles, tué son père et épousé sa mère, il s'abstint, et revint à ses moutons. Ou à ses pizze, si vous préférez.
*screugneugneu*, jura-t-il.
"Puisque c'est ainsi, je vais les laisser choisir tout seuls. D'autant qu'une séditieuse ligue athénienne est en train de diffuser dans le peuple l'affreuse notion de démocratie. Pouah ! Vous allez voir que, si je décide moi-même des parts, ils me traiteront de tyran et me couperont la tête. Non, je crois qu'ils me crucifieront, c'est plus dans le vent. Quoi qu'il en soit, je vais passer un sale quart d'heure..."
Le roi décida donc qu'il convoquerait ses deux fils à la première heure, le lendemain, et les chargerait de se mettre d'accord.
"Ah ! mais couillon que je suis !" s'exclama le roi en se frappant le front du plat de la main.
"Mes deux fils, ils peuvent pas se piffrer ! Ils ne réussiront jamais à se mettre d'accord sur deux parts égales ! Y vont se disputer l'Alsace-Lorraine ! Ca n'ira jamais !"
Et le roi, désespéré, attrapa son compas et l'approcha de ses prunelles...
Notre histoire se serait arrêtée là si le fou du roi n'était entré à cet instant.
"Hep, majesté ! Z'êtes pas fou, non ?" s'écria-t-il en ôtant le compas des mains de son maître.
-Non, c'est toi le fou ; suis un peu, mon cochon. Moi, je suis le roi, et je suis désespéré."
-Ouais, j'ai entendu, c'est rapport à votre petit problème de succession, pas vrai ?
- Tu m'espionnes, maraud ? Je m'en vais te couper tes baladeuses oreilles, maroufle !
-Non ! Non ! Attendez ! Me coupez pas les oreilles, s'il vous plaît ! Je... j'ai la solution à votre problème !
-Vraiment ?" fit le roi, en haussant sceptiquement un sourcil.
"Tu sais comment laisser à mes fils le soin de faire deux parts égales de mon royaume, et de se les partager sans que ni l'un ni l'autre ne puisse y trouver à redire ?"
Le fou esquissa un sourire malin, et fit signe à son maître de tendre l'oreille. Mais que lui chuchota-t-il ?
[désolée pour le petit délire...]