Un soir, mes parents étaient de sortie. J'étais restée à la maison avec une amie et mon grand frère qui devait nous surveiller.
Pour nous effrayer, il nous fit monter dans le grenier. Nous nous installâmes tous les trois inconfortablement dans ce grand bric-à-brac et là mon amie et moi demandâmes une histoire. Mon frère s'éxecuta:
"-Ca se passe en montagne je suis avec des amis sur les pistes de ski. Tout à coup mes amis disparaissent de mon champ de vision et je vois surgir à côté de moi un homme. Il me regarde d'un air mauvais. Il semble vouloir me dire quelque chose. Il me jette un coup d'oeil mais ne dit rien. Puis il sort un couteau argenté. La lame se reflète et se réfléchit avec le soleil et la neige...
Je m'enfuis à toute vitesse pour retrouver mes amis. Ils m'attendent au bas de la piste comme si de rien n'était. Nous sommes repartis tous vers le chalet où nous logions. Je prends un bon réconfortant et me persuade que je me suis imaginé tout ceci quand tout à coup j'entends un ami s'exclamer un ami: "Regardez par la fenêtre". Nous nous approchons tous et là nous voyons dans les rues vides, ce même homme qui avait brandi son couteau dans la nuit et cette fois-ci il souriait... non il riait... oui il riait d..."
"HA! HA! HA!"
Mon frère, mon amie et moi sursautâmes. Ce rire avait réellement éclaté dans la maison. Nous nous mîmes à trembler:
"Qui est là?"
Pas de réponse.
"Répondez!"
"Je suis... la sorcière! HA! HA! HA!"
Aucun doute nous n'avions pas rêvé.
Mon frère prit les choses en main:
"Ne restons pas ici nous serions coincés. Essayons de descendre et de reconnaître cette
sorcière..."
Nous descendîmes du grenier encore tout frissonants. Encore une fois le fameux rire éclata:
"HA! HA! HA!"
Mon amie et moi étions hors d'haleine. Nous nous tenions la main. Mon frère passa devant et nous fis signe de le suivre. Nous descandâmes encore d'autres escaliers pour atteindre le rez-de-chaussée. Arrivés en bas, nous ne vîmes rien. Quand, soudain, une tête rousse surgit de derrière une table et se mit à exploser de rire:
"Hi! Hi! Hi!"
Mon amie et moi crîames et remontâmes les marches quatre à quatre. Puis mon frère nous appela à redescendre. N'entendant plus rien, et ne supportant pas de rester là, nous vînmes le rejoindre et là je compris mon erreur: la tête rousse n'était autre que celle de la petite amie de mon frère.
C'était elle qui nous avait causé toutes ces frayeurs dont aujourd'hui encore, des années après, je m'en souviens comme un affreux cauchemar qu'on ne cesse de ressasser...